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M17, ou nébuleuse Omega, a été découverte par l’astronome français Philippe Loys de Chéseaux en 1745 – 46, mais sa découverte n’a pas été diffusée, de sorte que l’astronome français Charles Messier la redécouvrit en 1764.
Le « furet des comètes », comme le surnommait le roi Louis XV, la classa en 17ème place de son catalogue des objets diffus, le catalogue Messier, le 3 Juin 1764.
Messier 17 est une nébuleuse qui nous est connue sous plusieurs noms : La nébuleuse Omega, la nébuleuse du Cygne, la nébuleuse du Fer à cheval ou encore la nébuleuse du Homard.
Cette nébuleuse est émettrice de sa lumière. Elle brille par excitation de son gaz due aux radiations à hautes énergies des étoiles formées, ou en formation, au sein du nuage. En effet, cette nébuleuse est le siège de formations de jeunes étoiles (essentiellement de type B) par contraction de sa matière. On pense que 35 étoiles se cachent au sein de la nébuleuse, des étoiles obscurcies et masquées par la poussière et les gaz mais intrinsèquement très brillantes.
Le gaz excité est essentiellement de l’hydrogène, ainsi la nébuleuse véhicule une couleur rougeâtre ou rosée.
Les étoiles ne sont toutefois pas facilement observables, à l’inverse d’autres régions de formations d’étoiles comme M16, car masquées par la matière même de la nébuleuse.
Cette nébuleuse gazeuse est également riche en poussières, ainsi des masses sombres se dessinent et donne du relief à l’objet. Cette matière sombre dans le domaine visible se révèle facilement en lumière infrarouge car elle est chauffée par l’émission énergétique des étoiles environnantes.
Sur ces images en fausses couleurs, prises par le Télescope Spatial Hubble (HST), le rouge indique l'émission du soufre, le vert de l'hydrogène et le bleu de l'oxygène.
Le potentiel de formations d’étoiles est important pour cette nébuleuse, car sa masse a été évaluée à 800 fois celle de notre Soleil (ce qui est bien supérieur à M42, la nébuleuse d’Orion par exemple), M17 sera donc peut-être un jour un bel amas ouvert.
M17 comporte une partie centrale plus brillante dont on estime la taille à environ 15 années lumière, mais également d’une région périphérique plus sombre et un peu plus grande. La taille totale de M17 est donc voisine de 40 années lumière de diamètre. De façon apparente, M17 a une taille de 11' (minutes d'arc).
M17 se situe dans la constellation du Sagittaire, de façon apparente vers le centre de la Voie Lactée. Elle n’est pas véritablement proche du bulbe, mais appartient au bras spiral du Sagittaire – Carène, et se situe entre 5 000 et 6 000 années lumière de nous.
M17 fait probablement partie de la même formation gazeuse géante que M16, sa voisine la nébuleuse de l’Aigle, elle aussi pouponnière d’étoiles.
Ses coordonnées : Ascension Droite : 18h 20mn 6s / Déclinaison : - 16° 10’ 36’’
Pour localiser M17, commencer un parcours à partir de M24 (constellation du Sagittaire), puis 1° vers le Nord trouver M18 (amas ouvert), puis encore 1° Nord trouver M17 (nébuleuse).
On peut aussi simplement la trouver à 2° au Sud-Ouest de l’étoile Gamma de l’Ecu.
Sous réserve de pouvoir observer sous un ciel de bonne qualité, sans pollution lumineuse, et dans de bonnes conditions de transparence, M17 est une formation nébuleuse visible à l’œil nu.
La magnitude de Messier 17 porte encore à débat selon les observatoires, comme pour nombre de nébuleuses diffuses, mais on s’accorde plutôt sur une magnitude visuelle de 6.
Un télescope de 114mm de diamètre vous permettra déjà de pouvoir déceler son relief, de ses nuances lumineuses, surtout muni d’une filtre hydrogène UHC.
A partir de 200mm, on profite entièrement de la splendeur brillante de la nébuleuse.
Néanmoins, pour pouvoir observer la couleur rosée, la photographie s’impose.
NGC 6618
Sources :
http://messier.obspm.fr/f/m017.html
http://fr.wikipedia.org/wiki/M17_(n%C3%A9buleuse)
