Hubert Reeves

 

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Qu'est-ce que le catalogue Messier ?

Consultez les caractéristiques détaillées des objets du catalogue Messier !

L’amas des Pléiades, la nébuleuse du Crabe, la grande nébuleuse d’Orion, la galaxie d’Andromède, l’amas d’Hercule … Vous avez déjà entendu parler d’au moins un de ces objets du ciel profond, n’est-ce pas ?
Peut-être même en avez-vous déjà observé au télescope ? Vous savez sans doute que ces objets ont une autre appellation, respectivement : M45, M1, M42, M31, M13.
Mais savez-vous à quoi cela correspond ? Hé bien par exemple, la galaxie d’Andromède, M31, est l’abréviation de Messier 31. Cela veut dire que la galaxie d’Andromède est le 31ème objet listé dans le catalogue Messier

Sommaire

Parcourez notre gamme de posters sur les objets du catalogue Messier :

Charles Messier

Messier, du nom de son créateur Charles Messier, qui répertoria en son temps une importante quantité d’objets diffus du ciel profond (aussi bien des amas ouverts, que des amas globulaires, que des nébuleuses planétaires, des restes de supernovae ou des galaxies).

Qui était Charles Messier ?
Charles Messier était un astronome français (1730 – 1817), spécialiste de l’étude des comètes.
Il en étudia 44 et en découvrit une vingtaine, et était surnommé « le furet des comètes » par le Roi de France Louis XV.
Plusieurs fois au cours de sa carrière, il fut gêné dans ses observations par des objets diffus éparpillés dans le ciel, qu’on surnommait de façon généraliste « nébuleuses » … Pensant découvrir des comètes, il fut à plusieurs reprises trompé par ces objets parasites et immobiles.

Première méprise : Attendant le retour de la comète de Halley dans la constellation du Taureau, il l’a confondit avec M1, la nébuleuse du Crabe … Voilà pourquoi ce rémanent de supernova est le premier objet listé dans le catalogue.

Ainsi, il décida de les identifier et les répertorier dans un catalogue, en étroite collaboration avec son ami l’astronome français François André Méchain, afin de ne plus avoir à retomber dessus par accident, et s’éviter ainsi de nouvelles désillusions.
C’est ainsi qu’il créa son catalogue des objets diffus en 1774 et le publia à l’attention de ses confrères chasseurs de comètes.

Ce catalogue original comportait seulement 45 nébuleuses, mais messier continua ses observations et publia une édition améliorée en 1784, celle-ci comportant 103 objets … Le reste des 110 objets du catalogue moderne a été rajouté après sa mort.

Utilité de ce catalogue

Aujourd’hui, ce catalogue n’a plus d’utilité pour la découverte des comètes, les instruments optiques des astronomes leur garantissant de ne plus confondre ces astres chevelus avec les objets du ciel profond.
Mais le catalogue Messier a trouvé une seconde jeunesse avec l’essor de l’astronomie amateur !
L’astronomie s’est largement vulgarisée et démocratisée ces dernières décennies, et ce catalogue est un ouvrage de référence pour tous les observateurs du ciel équipés d’un télescope ou d’une lunette astronomique.
Le catalogue Messier est toutefois essentiellement utilisé en France métropolitaine et dans les pays limitrophes.
En effet, la plupart de ces objets sont des nébuleuses ou amas (globulaires et ouverts) situés au sein de notre galaxie … Et dans une galaxie, la majorité de la matière se situe à proximité du disque galactique. La répartition des objets est donc assez hétérogène.
De plus les observations de Charles Messier ont toutes été faites en France métropolitaine, ce qui veut dire que des objets intéressants situés à basse déclinaison n’ont pas pu être observés et ne figurent pas dans ce catalogue.

Evidemment, vous l’aurez compris, il n’y a aucun objet Messier dans l’hémisphère sud …

D'autres catalogues pour le ciel profond

Il existe d’autres catalogues répertoriant les objets du ciel profond, le plus emblématique étant le catalogue NGC (New Général Catalogue) initié par William Herschel en 1884 et qui comporte quelques 7840 objets. On trouve également le catalogue IC (Index Catalogue) qui comptabilise 13 000 objets … Essentiellement des galaxies très lointaines observables avec de grands télescopes.
Les objets du catalogue Messier ont de ce fait une double appellation, incluant une numérotation NGC.
Ainsi, la nébuleuse du Crabe porte le n° NGC 1952, l’amas d’Hercule le n° NGC 6205, ou encore la nébuleuse d’Orion le n° NGC 1976 …
Mais ce catalogue est toutefois très utile pour identifier des objets visibles sous nos latitudes non répertoriés par le catalogue Messier, comme par exemple le double amas de Persée (NGC 869 et 884), un très beau double amas ouvert très prisé des astronomes amateurs.

Le Marathon Messier

Les astronomes amateurs avides de compétition se lancent parfois le défi d’observer l’intégralité des objets du catalogue Messier en l’espace d’une seule nuit, ce qui est un exploit : On appelle ce défi le Marathon Messier !

Cela donne lieu à des concours, ce challenge trouvant également son intérêt dans le fait qu’on ne peut le relever que dans une fenêtre de 2 semaines par an, au cours la deuxième moitié du mois de Mars … Cette période correspond à une configuration particulière du ciel, où le Soleil se situe dans la bande d’ascension droite 21h40m / 23h20m. A cette position, il est possible d’étudier en une seule nuit tous les objets catalogués par Charles Messier, ceux-ci étant répartis de manière inhomogène dans la voûte céleste …

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